Mise à jour le 29 novembre 2024
Le greenwashing, ou écoblanchiment, c’est l’art de se donner une image écoresponsable sans vraiment jouer le jeu. Derrière des slogans verts ou des initiatives symboliques, ces pratiques masquent souvent un engagement écologique inexistant ou très limité. Avec la montée des préoccupations environnementales, ce phénomène s'est intensifié, manipulant les consommateurs tout en freinant les efforts authentiques pour un avenir durable.
Dans cet article, on décode ensemble :
Alors, prêt à aiguiser votre œil de scribe ?
Le « greenwashing », un concept pointé du doigt par l’écologiste Jay Westerveld dans les années 1980, dénonçait déjà les entreprises masquant leurs pratiques polluantes derrière de belles promesses.
Aujourd’hui, il s’invite dans presque tous les secteurs : agroalimentaire, mode, énergie... En France, une enquête de la DGCCRF (2021-2022) révèle que 25 % des entreprises contrôlées abusent de termes vagues comme
« éco-responsable », souvent sans preuve solide.
Au niveau européen, en 2020, 42 % des affirmations écologiques étaient infondées, et 53 % carrément trompeuses.
Derrière une étiquette verte peut se cacher une belle illusion. Alors, gardons un œil averti digne des anciens scribes pour repérer les vraies initiatives durables. 🌿
➡️ Confusion des consommateurs :
Les acheteurs, sincèrement désireux de réduire leur impact écologique, se retrouvent à soutenir involontairement des entreprises peu engagées.
➡️ Frein aux vraies initiatives durables :
Le greenwashing banalise les efforts authentiques et discrédite les entreprises réellement engagées.
➡️ Impact environnemental :
Les ressources continuent d’être exploitées à outrance, les émissions de CO2 augmentent, et les solutions concrètes sont retardées.
Malgré ses effets néfastes, le greenwashing reste tentant pour de nombreuses entreprises. Voici pourquoi :
Améliorer leur image à moindre coût : avec le greenwashing, les entreprises se donnent des airs responsables sans engager les efforts lourds – et nécessaires – d’une vraie transformation. Facile, rentable… mais trompeur.
Les acheteurs recherchent des produits perçus comme respectueux de l’environnement. Le greenwashing répond à cette tendance… à moindre coût. En effet, 72 % des consommateurs mondiaux affirment qu’ils préfèrent acheter des produits durables (source : Statista, 2024).
Les acheteurs recherchent des produits perçus comme respectueux de l’environnement. Le greenwashing répond à cette tendance… à moindre coût. En effet, 72 % des consommateurs mondiaux affirment qu’ils préfèrent acheter des produits durables (source : Statista, 2024).
Certaines entreprises utilisent le greenwashing pour séduire les ONG, les investisseurs ou les régulateurs, en projetant une image faussement durable.
Certaines entreprises utilisent des visuels de nature (forêts, animaux) ou des termes vagues comme « naturel » ou « éco-friendly » pour masquer des pratiques polluantes.
Exemple : une compagnie pétrolière mettant en avant des initiatives vertes tout en continuant à produire des énergies fossiles à grande échelle.
Des symboles de feuilles, des couleurs vertes ou des mentions floues comme « bon pour la planète » peuvent induire les consommateurs en erreur.
Exemple : des produits ménagers prétendument écologiques contenant des substances chimiques nocives.
Certaines entreprises mettent en avant des labels environnementaux peu exigeants, voire créés de toutes pièces.
Exemple : un label « certifié vert » provenant d’une organisation obscure ou interne à l’entreprise.
Mettre en avant des petits gestes (comme remplacer des pailles en plastique) pour détourner l’attention des pratiques globales polluantes.
Exemple : une chaîne de restauration rapide adoptant des pailles en papier, mais continuant à utiliser des emballages non recyclables.
Les entreprises utilisent parfois leur Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) pour embellir leur image.
Exemple : communiquer sur un partenariat écologique tout en continuant des pratiques de production non durables.
Le greenwashing a des conséquences lourdes, à la fois pour les consommateurs, les entreprises responsables et la planète :
Tromperie des consommateurs
Les acheteurs pensent soutenir une cause noble, mais contribuent malgré eux à la perpétuation de pratiques nocives.
Banalisation de la durabilité
Les vraies entreprises écoresponsables doivent redoubler d’efforts pour convaincre face à la méfiance générale.
Planète en péril
En reportant les actions concrètes, ces entreprises continuent à polluer, exploiter les ressources et émettre des gaz à effet de serre.
Voici quelques pistes pour repérer les pratiques trompeuses :
Les entreprises qui souhaitent réellement s'engager doivent :
Ce qu’il faut retenir sur le greenwashing
Le greenwashing est une dérive qui manipule les intentions des consommateurs tout en freinant les efforts pour un monde plus durable. Apprendre à le reconnaître est essentiel pour soutenir des entreprises authentiquement engagées.
Chaque choix compte. Soutenons ceux qui construisent un avenir durable, pas ceux qui s’en donnent simplement l’apparence.
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